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Interview : Gaëtan MASURE

Le 17/02/2015 à 08h42

Petit entretien avec le jeune jockey Belge, auteur d'un beau retour à la compétition après une longue blessure. La réussite ne s'est pas faite attendre, gagnant dès sa quatrième monte après ce break forcé, souhaitons lui une très belle année 2015. Merci à lui pour le temps qu'il nous a accordé et sa grande disponibilité. (interview S Kerichard, mi février 2015)

Salut Gaëan, tout d’abord, des nouvelles de la santé ! Tu as été longuement absent, 8 mois, après une lourde chute le 2 juin 2014 en selle su HAKUNA MATATA. Tu as déjà regagné, le moral est au beau fixe ?
Oui j’ai toujours eu le moral, mais c’est sûr que de regagner aussi vite ça le donne encore plus.

Jockey est un métier dangereux, à fortiori en obstacles, tu avais déjà connu de longues interruptions de carrière suite à des accidents en course ?
Pas vraiment, à part ma fracture  déplacée du bras en plat il y a de ça 4ans. Après je connais le métier et donc j’en connais ses risques.

Tu fait parti des rares jockeys évoluant en plat et en obstacle. On te voit toujours dans les deux disciplines, tu prends autant de plaisir en plat qu’en obstacles ?
Oui, je prends autant de plaisir dans les deux, sauf que j’ai ralenti le plat à cause du poids. Je voudrais le poids de Vincent Cheminaud pour pouvoir exercer encore mieux les deux disciplines.

Si les tactiques diffèrent, tu éprouves autant de sensations dans ces deux exercices ?
Oui, c’est justement cela qui me plait, les deux apportent de l’adrénaline, mais différemment.

On te voit tout de même moins souvent en plat au fil des années, tu vas progressivement arrêter ou poursuivre ainsi au « coup par coup » ?
Je souhaite continuer au coup par coup, car si je pouvais faire obstacle, plat et trot, je le ferais car j’aime les courses en général, j’ai d’ailleurs une patte d’un trotteur chez mon beau-père Patrice Toutain.

Revenons en à ton parcours, devenir jockey a toujours été une évidence ? Peux tu nous expliquer ton parcours, et les raisons de choisir de venir monter en France, toi qui vient de Belgique ?
Les courses belges n’ont plus aucun intérêt. Donc si je voulais exercer ce métier je devais venir en France, car même en Angleterre, à part les bonnes courses, les dotations ne sont pas élevées.

Quand tu apprenais le métier, quels étaient tes modèles, en plat et en obstacles ?
En plat, comme je l’ai toujours, dit Christophe Soumillion, et en obstacle Jacques Ricou et Jonathan Plouganou, deux montes sont différentes ,mais à regarder les deux on apprend beaucoup.

Tu as travaillé au sein de nombreuses « maisons », parmi les plus grandes, les méthodes de travail diffèrent elles beaucoup ?
En plat la méthode est quasiment la même pour toutes les bonnes maisons. En obstacle chacun à un peu sa méthode, mais toutes sont bonnes à apprendre.

Travailler pour A Fabre ou JP Gallorini, ça doit être quelque chose pour un jeune jockey ! Tu as du croiser de sacrés chevaux, peux tu nous dire quelques mots sur quelques chevaux qui ont été marquants pour toi lors de ces collaborations ?
J’aurais toujours voulu monter un jour pour Mr Fabre mais je n’en ai pas eu l’occasion car je n’ai jamais travaillé chez lui (NDLR, erreur de ma part, par contre la père de Gaëtan a été jockey d’entraînement chez André Fabre). Quand à Mr Gallorini, c’est une des rares maisons à faire confiance à des jeunes jockeys, il m’a fait monter des groupes comme des handicaps sans se poser de question. C’est Mr Gallorini qui m’a lancé en obstacle.

Comment s’est terminée ta collaboration avec JP Gallorini ?
Pour moi en bon terme, je sentais que je stagnais j’avais besoin de voir autre chose,. Je suis donc parti chez Mr Nicolle avec lequel j’apprends beaucoup et j’espère que notre collaboration va perdurer. J’aurais aimé avoir à nouveau la confiance de Mr Gallorini car j’ai progressé depuis.

Pour lui, CHEGEI HAS, t’a permis de conclure à la seconde place du prix Alain du Breil 2012, la Grand Course de Haies des 4 Ans, un Groupe I et REMEMBER ROSE à la seconde du Georges Courtois, Groupe II, ce doivent être de grands moments !
De grands moments c’est sûr, mais toujours la grande déception de ne pas avoir gagné !

Comment s’annonce cette année 2015, tu as repris en début de mois la monte chez F Nicolle, l’attente à du être longue !
L’attente a été très longue, mais je sentais que je ne pouvais pas reprendre plus tôt. Comme je l’expliquais sur Equidia, je voulais revenir au top de ma forme et c’est le cas. L’année 2015 a bien commencé, j’ai la chance d’avoir Mr Nicolle qui m’a tout de suite fait confiance et je lui en remercie .

IVRESSE DU BERLAIS t’a apporté de belles satisfactions, on est déçu quant une jument comme elle prend la route du haras ?
Non car j’attends désormais de pouvoir monter ses poulains…

Quel est ton meilleur espoir pour signer une première victoire dans un Groupe à Auteuil ?
Pour l’instant je cherche encore mon cheval de Groupe…

Dans un ordre plus général, quels sont les chevaux qui s’annoncent bien pour la saison à venir, de « bonnes cartouches » au sein de l’effectif de F Nicolle ?
Il y a des bonnes cartouches, nous avons beaucoup de bons chevaux, j’aime d’ailleurs beaucoup les deux poulains que j’ai débuté cette semaine. (NDLR : BOY DE PALME, vainqueur à Angers le 11/2, et BEST OFF BLUE, second à Pau le 13/2)

L’Ecurie Sagara, connaît une belle réussite et te fait confiance, tu peux nous parler un petit peu de cette écurie ?
C’est une Ecurie sur le montante qui a un bon élevage et de bons chevaux en tant que propriétaire. C’est une chance pour moi d’avoir leur confiance. Pourquoi pas d’ailleurs remporter mon premier groupe pour eux à Auteuil.

On te voit également souvent en selle sur les pensionnaires de Jehan Bertran de Balanda, pour qui tu as gagné l’an passé une course à Auteuil avec PLAISIR FOU, ce sera de nouveau le cas cette saison ?
Je l’espère, nous avons toujours de très bons contacts ensemble, et j’aimerais également gagner de belles courses pour lui cette année.

Ta plus belle victoire en France, du moins celle dont le niveau est le plus relevé, a été obtenue à Cagnes sur Mer avec ROI DU VAL, remportant alors le Grand Prix de la Ville de Nice 2012, Groupe III, ce cheval a marqué ta carrière à ce jour ?
Disons que c’est un cheval qui m’a permis de faire de belles arrivées à Auteuil, battu à chaque fois par LA SEGNORA, et heureusement pour moi elle n’était pas à Cagnes, j’ai donc pu gagner mon premier groupe en obstacle.

Que cela soit en France ou à l’étranger, tu fais parti de ces jockeys qui voyagent beaucoup, est-ce un plaisir ou plus ou moins une "contrainte professionnelle" ?
Si je pouvais voyager encore plus je le ferais… J’adore aller monter à l’étranger où j’ai d’ailleurs souvent de la réussite ! Et quelle expérience à chaque fois…

Tu as d’ailleurs remporté de belles courses à l’étranger, tu peux nous en dire quelques mots ?
Mon premier groupe je l’ai gagné à Munich en plat, je me souviendrai toute ma vie de cette victoire.

Pour finir, que dirais tu à un jeune qui veut prendre ta voie, celle de devenir jockey de course ?
C’est un métier qui demande de la persévérance et de l’exigence. Il faut croire en soit et aller chez les bons patrons qui donnent leur chance aux jeunes surtout.

Photo Scoopdyga

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Article écrit par Sylvain Kerichard

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