Prix d'Amérique 2024 : HOKKAIDO JIEL, le dernier « H » à exploser

Rapidement plaisant, il avait affiché un très bon chrono dès sa qualification, HOKKAIDO JIEL (photo Scoopdyga) confirma très vite son potentiel en compétition, luttant rapidement avec certaines des futurs stars de sa génération, HOHNECK, notamment. Quatrième du Critérium des 3 Ans, il a ensuite connu des hauts et des bas, restant longtemps difficile à partir correctement, et se montrant parfois fautif. S’il a été la note à maintes reprises dans les plus belles courses pour sa génération, des chevaux comme HOHNECK, HOOKER BERRY, HUSSARD DU LANDRET, HANNA DES MOLLES, et même HIP HOP HAUFOR se forgeaient palmarès et réputation, alors que lui, tardait à prouver qu’il allait pouvoir passer la vitesse supérieure.

Cependant, après avoir semblé quelque peu stagner, il est ressurgi très fringant en fin du dernier meeting hivernal, profitant de « courses fermées », pour remporter coup sur coup, et brillamment, les prix de Brest et de Munich. Dès lors, son retour au premier plan était entamé, répétant ses excellents résultats tout au long de l’année, cette fois parmi l’élite, puisqu’il luttait avec IDAO DE TILLARD, poussant même ce dernier à la faute dans le Groupe I prix René Ballière qu’il remporta, ETONNANT, HOHNECK, ou HUSSARD DU LANDRET, autant dire qu’il prenait place parmi les meilleurs chevaux d’âge avant d’aborder l’actuel meeting hivernal…
 

C’est fort de cette montée en puissance que nous avons retrouvé HOKKAIDO JIEL en tout début de meeting, après une petite période de repos de quelques mois, bien méritée. Retour en piste dans le prix des Cévennes, il s’imposait d’entrée de jeu, avant d’être privé de cette belle victoire, le style de sa fin de course avait été probant, pour avoir gêné ELIE DE BEAUFOUR. Cette impression était confirmée lors du prix de Bretagne, l’élève de Jean-Luc Dersoir prenant la troisième place, synonyme de « qualification pour l’Amérique », signant de nouveau une fin de course très tranchante, et se positionnant ainsi parmi ceux qui allaient compter cet hiver, effectuant alors, tout de même, son dernier kilomètre en 1’10’’5, et ses derniers 500 en 1’07’’7… Malheureusement, lors des prix du Bourbonnais et de Bourgogne, le cheval s’est braqué dans le dernier tournant, partant « le nez à droite », et finissant par faire la faute, les deux fois.

Ceci dit, dans le prix de Bourgogne, il allait encore très bien au moment de cette faute, et sa belle forme ne devait être remise en question. Le souci de « partir à droite » nécessitait cependant quelques « réglages », et il fallait qu’il rassure de ce côté-là dans le prix de Belgique. S’il s’y est contenté de la septième place, il s’y est montré plus détendu, et cela est de bon augure pour le prix d’Amérique, étant dominé dans la phase finale, mais suite à un déroulement de course qui n’avait pas servi ses intérêts, lui qui aime être lancé d’assez loin, et qui ne fut pas possible ici, dans une course s’étant révélée quelque peu tactique.

Rendez-vous dimanche désormais avec HOKKAIDO JIEL qui s’annonce comme l’un des meilleurs trouble-fêtes au départ, pouvant se révéler redoutable en progressant dans le bon wagon au terme d’une course sélective, ce qui devrait être, comme la plupart du temps, le cas. Concluons en citant Jean-Luc Dersoir qui, à l’issue de l’une des victoires de LOMBOK JIEL dans le temple du trot, avait déclaré "J'ai la chance de tomber sur deux bons chevaux à la fin de ma carrière d'entraîneur. », en parlant du poulain et d’HOKKAIDO JIEL. Et si ce dernier lui permettait d’obtenir la plus belle des consécrations du monde du trot ce dimanche...